Le récent séisme qui a ébranlé le Maroc le 9 Septembre 2023 ne peut être réduit à une simple secousse tellurique. Alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, une myriade de défis émergent, mêlant géographie, géologie, urbanisme, économie, patrimoine, architecture et bien d’autres disciplines. Ce cataclysme a éveillé un débat mouvementé au cœur duquel l’architecture et les architectes sont souvent désignés comme responsables. “Ce ne sont pas les séismes en eux-mêmes qui tuent les gens, mais bien les bâtiments” affirment les géologues. Et, comme pour fuir cette triste réalité, nous autres architectes, nous nous sommes empressés de déclencher et nourrir un tout autre combat opposant les partisans du "tout-béton" à ceux prônant un retour aux méthodes traditionnelles de construction en terre.  Oubliant presque que, ce tremblement de terre n'a pas seulement laissé derrière lui un paysage de destruction, mais a également endeuillé nos cœurs et bouleversé la vie de plusieurs milliers de personnes.