Avenue Simon Bolivar, le projet pour la création d’un hôtel et d’une résidence étudiante sociale investit un ancien garage automobile. Les poutres et les dalles sont découpées par segment de manière à créer des vides autour desquels s’organise minutieusement la nouvelle programmation. Leur tranche de coupe sont exposées dans les jardins et les communs de l’hôtel. Ces éléments deviennent des figures sculpturales, colonisées par la végétation grimpante. Le béton brut dialogue avec le vivant et révèle l’histoire du lieu plutôt que de l’effacer.

Sur l’avenue, la façade de l’hôtel conserve la trame d’origine du garage : deux larges travées latérales, une travée centrale plus étroite, faisant apparaître la logique de circulation des automobiles autrefois. Certaines allèges sont partiellement démolies pour créer des portes-fenêtres, sans perturber l’équilibre général de la façade. Quelques balcons sont ajoutés. Le socle est intégralement vitré. Les niveaux de surélévation prolongent cette même composition.

La mémoire industrielle du site s’affirme comme support de projet. L’existant n’est ni masqué ni neutralisé : il devient matière fondamentale de projet contemporain.